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Données niveau 1: le contexte
L’appropriation musicale
Elle est bipolaire, faite d’un versant social et d’un versant
individuel. Le second dépend du premier. La première phase est
interindividuelle au travers des activités musicales communes qui vont
bénéficier à ceux qui n’en ont encore que partiellement la maîtrise, et
constituer le support à la création de moyens au gré du développement
mental.
Les trois temps du musical
Dans notre culture, l’appropriation de la musique s’étend sur trois
périodes : la préparation à l’action musicale, l’appropriation des
moyens musicaux et l’acquisition des savoirs musicaux.
Le génie didactique
Il désigne les procédures et moyens pédagogiques intuitifs, induits par
les instances de transmission liées aux régulations comportementales de
l'espèce, favorisées et peu à peu érigées en tradition. Il est le
substrat de la pédagogie.
Données niveau 2 : Les principes dynamiques
J’appelle usage la participation de l’enfant à l’activité musicale
pratiquée par des pairs, par principe plus experts que lui. L’enfant
est ainsi associé à des possibilités musicales bien supérieures à ce
qu’il est à même de produire seul[1].
J’appelle moyens musicaux les activités mentales dont l’absence ou la
faiblesse sont compensées par l’usage musical. Au gré tant de l’âge que
de l’expérience, ils montent en force vers leur finalité : la
possibilité de reconstituer l’espace d’usage de manière
autonome
Données niveau 3 : Les bases fonctionnelles
La synpraxie
La capacité de s'insérer dans le champ musical actif n'est pas innée,
l'association de deux fonctionnalités la fait apparaître durant la
seconde année : l'existence de traces d'usage à redéployer et la
possibilité de leur ajustements pro-actifs.
Les facilitateurs
Ce sont les fonctions non spécifiquement musicales qui sont invoquées
par l’enfant ou proposées par le pédagogue pour suppléer à l’absence ou
la faiblesse des moyens musicaux proprement dits. Les facilitateurs
peuvent intervenir pour accéder à l’espace d’usage, s’ajuster au
contexte musical en cours ou encore préparer l’action par
élaboration indirecte de traces d’usage.
Les mécanismes et fonctions
L'espace de quiétude, lieu de la baisse de vigilance, si gratifiant
qu'on cherchera à le retrouver, fonde le besoin de musique, sa prise de
contrôle fonde l'intentionnalité musicale. L'ensemble est la dynamique
appropriative.
Les comportements prédictifs sont l'analyse et l'organisation de
réponses cadencées aux événements répétitifs, donc source de
l’anticipation des ajustements gestuels.
Musique émise, musique omise : l'expression précise que l'insertion
dans l'espace musical n'est opas que le fait des gestes manifestes,
mais de leur contexte musical, donc des moments où on ne joue pas.
Le déploiement musical est l’aboutissement d’un ensemble d’aptitudes
mentales assurant la mise en séquence des traces d'usages, leur
déroulement, l’ajustement des éléments successifs au projet d’action,
l’adaptation au contexte. (Associés : Musique émise et musique omise,
assembleurs-déployeurs, possibilté perceptive).
La possibilité perceptive : rémanence de l’intention d’agir, permet de déceler les actions erronées.
L'articulation musicale la réduction du flux des événements en unités
répétables, elles-mêmes articulées en termes de tension détente. Ainsi
s’engage la dynamique d’attente cyclique, la dynamique musicale activée
par les écarts entre l’attendu et le survenu.
La persistance musicale la durée de prolongement de l’espace musical au
terme de son activation. Concrètement, elle correspond à la phase de
relâchement de la dynamique cyclique de contrainte perceptive induite
par le sonore musical.