Choisir un instrument
Le terme prête à confusion. Une décision aussi importante pour l'enfant ne se restreint pas à satisfaire une inclination passagère, une fascination subite, la vocation déçue des parents ou l'imitation d'un ami. Cette décision repose en fait sur des critères concrets relevant de l'associations de tous.
Le contexte de travail à l'Atelier Musical, après la première période d'initiation, de déceler les aptitudes particulières de l'enfant. Exprime-t-il un certain lyrisme dans sa pratique de la flûte, signalant ainsi des aptitudes de "souffleur" ?
Manifeste-t-il une précoce indépendance des mains, qualité primordiale à l'apprentissage du piano ?
En fait ce pas encore là l'essentiel. Un important passage marque le cours de la vie musicale de l'enfant, celui de l'accès à l'autonomie musicale. Limité pendant longtemps à vivre la musique dans le contexte du groupe, il va lui être possible un jour de reconstituer pour lui-même le contexte musical. Les gestes appris n'auront alors plus pour seule validité et signification celle trouvée dans l'exercice collectif et la musique ambiante. Cette première réappropriation de son effort sera préparée en demandant régulièrement à l'enfant de jouer chez lui, consigne relayée par les parents à la restriction près qu'ils n'interviennent pas sur le résultat du geste musical, se contentant de le susciter. C'est lorsque l'activité hors de l'Atelier sera possible que les aptitudes décelées seront encouragées et stimulées : essais puis prêts d'instruments, tâche précise à exécuter durant la semaine, etc. C'est seulement au vu des résultats de cette période que se discute avec les parents l'acquisition d'un instrument personnel.